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Journal Quotidien d'un sevrage et d'une transformation personnelle.
8 juillet 2020

Jour - 12

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Réveil tôt ce matin, compliqué de me lever avec la gueule de bois de weed. L'esprit est tout embrumé, je ne sais pas comment je me sens. 

J'ai déjà oublié la sensation que ça fait d'être sobre, de se lever le matin en étant reposée. Je me rendais compte au fur et à mesure quand j'ai repris ma consommation que tous les bénéfices acquéris en trois mois partaient en fumée en quelques jours. Tout mon travail de processus d'évacuation des émotions (larmes et rires) était réduit à néant. Pourquoi ? Parce que j'avais envie, une fois de plus, et que cette fois ci je n'ai pas résisté. Depuis, je suis dans la sphère culpabilité / consommation. Quand on arrête une drogue, puis qu'on rechute, la quantité de produit consommé augmente. Et je suis loin d'être à mon premier essai. En fait je crois que je n'ai jamais su "décaler" un joint, attendre un peu pour faire quelque chose de plus important avant. Sauf quand j'y étais forcée, et je ressentais une énorme frustration. Tout comme je suis frustrée de ne pas boire quand je suis en société. Pour l'alcool, je n'ai pas de regrets après la cuite que je me suis pris il y a 1 mois,  et j'ai réessayé de boire depuis, je crois que mon corps n'en veux définitivement plus.

Mon corps n'en veux plus, mais mon esprit est toujours accro. Il n'est pas accro à la substance, il est accro à l'effet qu'il produit. Et même si la sensation est devenue désagréable, c'est celle que j'ai associé au sens du plaisir pendant longtemps. Parce que la fête, les autres, la musique, sont des choses qui m'attirent comme une grosse lanterne et un petit papillon de nuit. A force de danser autour je finis toujours par me brûler, et pourtant j'y retourne.

Le contexte festif me stimule beaucoup, plus que la normale je pense. Cela peut me donner mal au ventre rien que d'y penser. Avoir la diarhée avant de sortir rejoindre ses amis, parce qu'on est anxieuse, sans même s'en rendre compte, tout un programme. Alors quand je me suis retrouvée célibataire, de retour à Paris après avoir eu ma jambe cassée (la 1ere fois en 2015), j'avais besoin de sortir pour ne pas être seule, mais j'étais aussi terrifiée à l'idée de me déplacer toute seule, de prendre le métro, d'arriver sur place et que tous les regards soient tournés vers moi. Je voulais juste être ailleurs, mais avec de la compagnie, qu'elle soit bonne ou mauvaise. J'ai fini par rentrer à Lille car plus rien ne se passait pour moi. J'ai enmené dans mes cartons les cannettes de bières que j'achetais par pack et que je buvais seule chez moi avant de sortir. 

La suite lors d'un prochain épisode. 

 

Une anecdote, j'ai arrêté de boire 1 semaine avant de me casser la 2e fois la jambe en 2019. Mais c'était trop tard, j'étais tellement affaiblie (perdu pas mal de poids) que je me suis brisé l'os en tournant sur moi même. Du coup, j'ai continué mon sevrage d'alcool en même temps que j'avais la jambe dans le plâtre. Chaque nuit je trempais le lit et je me levais le matin avec un mal de crâne terrible. Je me suis demandé si j'étais devenue incontinente (ça m'est déjà arrivé plusieurs fois de pisser au lit car trop saoule, pire encore, avec quelqu'un dedans), si je transpirais autant la nuit, chaque nuit ? Assez pour changer tous les draps et l'alaise hein. Dans une de mes crise d'angoisse liée à ma santé, je me suis ruée chez le médecin qui n'a rien vu d'anormal. J'ai découvert par la suite en lisant sur des forums (on ne trouvera jamais toutes les informations dont on a besoin au même endroit) que c'était un signe du sevrage, tout comme le mal de tête. C'est un symptome très présent chez moi et assez génant je dois dire. Mais je suis contente de voir que mes fonctions d'élimination fonctionnent bien.

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